Comme souvent, j’étais à la recherche de livres inspirants lorsque j’étais tombée sur un énième article vantant les mérites du livre de Simon Sinek, Commencer par le pourquoi. Ce choix de lecture était d’autant plus judicieux que je cherchais à explorer le sujet de la quête de sens au travail, me posant personnellement quantité de questions.

« Simon Sinek poursuit le but ultime de créer un monde dans lequel la majorité des gens retournent à la maison à la fin de la journée de travail avec le sentiment de s’être réalisés », peut-on lire un peu partout sur la toile et en quatrième de couverture.

Il en a, de l’ambition, ce Simon Sinek !

Ni une ni deux, je téléchargeai le livre sur ma liseuse et entamai ma lecture, impatiente de découvrir le secret pour me sentir épanouie chaque soir en prenant place sur mon canapé.

1. Un premier (très) mauvais signe

Les premières lignes me donnèrent une impression de déjà-vu, que je mis sur le compte du scénario caractéristique du livre de développement personnel :

Un homme (ou une femme) a tout pour être heureux. Son boulot est plutôt sympa, il gagne bien sa vie et a souvent une jolie petite famille. Bref, il n’a pas à se plaindre.
Pourtant… Il lui manque quelque chose et ce manque devient bientôt viscéral.

Pauvre chat. 🐱

Et puis un jour, il a une révélation. LA révélation. Celle qui a transformé sa vie à tel point qu’il se sent légitime de transformer celle des autres. C’est vrai quoi, c’est le moins qu’il puisse faire pour nous autres, pauvres petits humains qui continuons de passer à côté de nos vies.

Dans le livre de Simon Sinek, ce préambule est ainsi formulé :

« Pourtant et d’après toutes les statistiques, j’aurais dû être heureux. (…) Ma vision du monde a été complètement transformée par la découverte de mon POURQUOI et, en le trouvant, ma passion s’est renouvelée. Il s’agissait d’une idée si simple, si merveilleuse et si réalisable que je l’ai partagée avec mes amis. »

Le mot « POURQUOI » attira mon regard. C’était bien entendu l’objectif des lettres capitales qui n’étaient cependant pas la raison de mon intérêt. Le doute commença à s’insinuer dans mon esprit.

Je fis défiler quelques pages, lus en diagonale, puis me levai d’un bond pour venir faire face à ma bibliothèque. Celle-ci étant épurée depuis que j’avais appliqué (en partie) la méthode de Marie Kondo, il ne me fallut qu’un court laps de temps pour mettre la main sur ce que je cherchais. Là, les grandes lettres du titre du livre me narguèrent : COMMENCER PAR LE POURQUOI, SIMON SINEK.

Eh merde 😮.

Je l’avais bel et bien déjà acheté l’année passée. Pire, je l’avais mis sur ma liste de Noël et le père Noël avait eu la gentillesse de me l’apporter. Je l’ouvris et fus surprise d’y découvrir des passages surlignés et des pages cornées jusqu’à la moitié du livre.

Et puis plus rien 💬.

Ça y est, je me souvenais enfin : j’avais abandonné ce livre car je l’avais trouvé plutôt insupportable, tant dans son fond que dans sa forme.

Peut-être que l’année qui venait de s’écouler me permettrait de revoir mon jugement ?
Peut-être avais-je entre temps acquis la maturité nécessaire à l’appréciation de cette lecture ?

Alors je retentai. Jusqu’à la 127e page.

Et voilà POURQUOI mon marque-page restera une bonne fois pour toutes à cette place. 

 

 

2. Tout ça pour… une seule idée

 

Ce qui me gêne le plus, c’est que l’auteur trouve un nombre impressionnant de reformulations pour une seule et même théorie. On tourne en rond, comme des poissons rouges.

L’idée en question est toutefois intéressante. C’est ce qui m’a donné envie de vous la résumer ici, en laissant sur le bas-côté le mythe de ce livre « vendu à plus d’un million de copies »…

« Les gens n’achètent pas CE QUE vous faites, ils achètent POURQUOI vous le faites. »

Pour être plus concret, prenons l’exemple (original) d’Apple.

CE QUE fait Apple 💻 : des ordinateurs, à la base, et bien d’autres gadgets technologiques depuis.
Le POURQUOI d’Apple 😎 : penser différent, casser le statu quo.

 

Les gens n’achètent pas un ordinateur ou un téléphone, ils achètent un Mac ou un iPhone.
➡️ Sinon, ils iraient voir HP ou Dell.

Les gens n’achètent pas un Mac ou un iPhone pour la puissance de la batterie ou pour leur prix abordable.
➡️ Ils le font pour être « in ».
➡️ Ils le font parce qu’Apple sait s’adresser à leurs émotions et non à leur raison.

 

Ce qui nous amène au fameux « Cercle d’or » de Simon Sinek, que je résumerais de cette façon :

Les grands leaders réussissent à convaincre parce qu’ils parlent à notre cerveau « émotionnel » en nous communiquant leur POURQUOI.

Bref, si vous voulez convaincre, misez sur l’émotion 😍 et non sur la raison 💡.

Voilà, vous avez économisé 18 € et quelques précieuses heures !

 

 

3. Pour aller quand même un peu plus loin

 

Simon Sinek a donné en 2009 une conférence TEDx sur le sujet. Vous l’avez compris, il aurait pu selon moi s’en contenter.

La conférence résume parfaitement son livre si vous souhaitez approfondir le sujet.